Le Centre des neurosciences de Sherbrooke a le vent dans les voiles

1 mai 2008

Créé depuis moins de deux ans, le Centre des neurosciences de Sherbrooke (CNS) tenait pour la 1^re fois depuis sa création une journée scientifique regroupant chercheurs, étudiants et scientifiques invités.

Cette 1^re activité du CNS, qui a eu lieu le 11 avril au Centre d'arts Orford, a été un franc succès. Plus de 80 personnes, personnel enseignant, étudiantes et étudiants, ont participé à l'événement. Les étudiants ont notamment apprécié la disponibilité des invités de marque de cette journée scientifique : Alain Beaudet, p.-d.-g. des Fonds de la recherche en santé du Québec; Rémi Quirion, directeur de l'Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies; et l'écrivain William Rostène, président de la commission INSERM des neurosciences de France. Une appréciation qui est réciproque, si l'on en juge par les éloges d'Alain Beaudet : «Les présentations étaient d'une excellente qualité et le dynamisme de ce groupe, qui ne fait que débuter ses activités, est remarquable, dit-il. Les neuroscientifiques de Sherbrooke ne font que commencer à impressionner. J'ai hâte de voir ce que ce sera dans cinq ans!»

Pour le directeur du CNS, Philippe Sarret, les commentaires favorables ne sont pas le fruit du hasard : «Sherbrooke a la chance d'avoir attiré des experts hors pair tant du côté clinique qu'en recherche fondamentale. Les échanges que nous avons permettent de rapprocher des chercheurs aux horizons et aux visions communes dans l'espoir de situer l'Université sur la carte des centres d'excellence en neurosciences au Canada.»

Le CNS regroupe des chercheurs et étudiants répartis en 11 départements et services dans 3 facultés. Ceux-ci ratissent orientent leurs travaux du micro au macro, de la molécule à la cellule, de la physiologie aux applications cliniques, psychologiques et sociales-comportementales. En bout de ligne, ces efforts permettront l'aboutissement du but ultime de tout chercheur de ce domaine : améliorer la santé individuelle et collective des gens. C'est d'ailleurs la conclusion de Philippe Sarret : «Il est important, pour l'ensemble de la communauté médicale et scientifique, de regrouper tous nos spécialistes sous une même entité, de façon à faire de nos efforts individuels une force collective au service de la population.»

Les neurosciences ne se limitent pas à l'étude du cerveau, mais traitent tout ce qui touche l'anatomie et le fonctionnement du système nerveux central dans son ensemble. Le système nerveux regroupe différents organes dont le cerveau, la moelle épinière, les nerfs, les organes des sens et le système nerveux autonome, qui contrôle «l'équilibre» de notre système face aux influences extérieures.

Les chercheuses et chercheurs en neurosciences peuvent donc orienter leurs recherches à plusieurs niveaux, de la biochimie à l'anatomie, de la physiologie à la psychologie, en passant par la pharmacologie. Les spécialistes à Sherbrooke ont pour thématiques la douleur, le cancer du cerveau, la paralysie cérébrale, le vieillissement et la dégénérescence du cerveau, le sommeil, les dérèglements neurohormonaux et l'imagerie cérébrale.